Ma vie avec Lui
4. janv., 2022
Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de naissance d’une sainte personne dont la rencontre, d’abord grâce à un livre, a transformé et nourri ma vie spirituelle.
Il s’agit de Jeanne Le Ber, née le 4 janvier 1662 à Ville-Marie.
Ceux et celles qui habitent la ville de Montréal, au Québec, ont déjà entendu ce nom, car il est celui d’une école, d’un CHSLD (un Centre d’hébergement et de soins de longue durée) et celui d’une ancienne circonscription électorale de 2004 à 2012.
Jeanne Le Ber a inspiré les fondatrices d’une communauté religieuse, les Recluses Missionnaires de Montréal, dont les Sœurs s’inspirent toujours de sa spiritualité, ainsi que plusieurs personnes laïques qui les côtoient dont celles faisant partie du groupe des Adoratrices et Adorateurs Missionnaires de la Famille Reclusienne.
Qui est Jeanne Le Ber ? Qu’a-t-elle de particulier pour qu’elle nous interpelle plus de 300 ans après sa naissance ?
Jeanne Le Ber était la seule fille de Jacques Le Ber et de Jeanne Lemoyne originaires de Normandie en France. Elle est née à Ville-Marie, 20 ans après sa fondation. Sa vie quotidienne était une vie de famille bien remplie dans une maison mitoyenne à celle de la famille de Charles Lemoyne. Elle y vivait entourée de quatre frères et de nombreux cousins.
Quelques années après sa naissance, une paix précaire des guerres iroquoises règne dans le bourg de Ville-Marie. À peine âgée de 5 ans, Jeanne rend visite régulièrement à sa marraine Jeanne Mance à l’Hôtel-Dieu, situé de biais à sa maison. On raconte que Jeanne Le Ber y énonçait de sages réflexions pour son âge.
De l’âge de 12 à 15 ans, Jeanne étudie chez les Ursulines à Québec. Marie de l’Incarnation est toutefois décédée depuis 2 ans. Ce séjour chez les Ursulines vient former Jeanne et consolider tout son être spirituel. C’est aussi pendant cette période qu’elle apprend l’art de la broderie, domaine où elle excellera.
À son retour, même si elle est la plus riche héritière de la Nouvelle France, Jeanne refuse de se marier. Elle choisit, à l’âge de 18 ans, de vivre en réclusion dans la maison de ses parents. Jeanne est accompagnée par un directeur spirituel, M. François Séguenot, prêtre de Saint-Sulpice, qui valide la démarche de Jeanne. C’est lui qui l’avait initiée à l’oraison selon la spiritualité de l’École française.
Cinq ans plus tard, le 24 juin 1685, elle prononce ses vœux de réclusion et de chasteté. Elle poursuit sa vie de recluse chez ses parents jusqu’en 1695, année où elle entre, le 5 août, dans un reclusoir attenant à la sacristie de la chapelle des Sœurs de la Congrégation de Notre-Dame. Chapelle qu’elle a elle-même financée.
Jeanne y vit jusqu’à son décès en 1714.
Jeanne a réalisé son désir profond, cet appel à vivre en présence de Jésus Eucharistie. Jeanne disait du Christ Eucharistique qu’il était sa pierre d’aimant.
Jeanne avait une discipline de vie, un horaire bien rempli par des moments de prière, de lecture de la Parole, d’oraison et de travail. Son travail consistait en la broderie de magnifiques linges et parements d’autel ainsi que de vêtements liturgiques. De plus, elle a su gérer ses avoirs matériels et en faire bénéficier plus d’un.
Elle a vécu une vie de silence, de solitude, d’adoration, de prière et de travail. Grâce à sa prière ardente, la colonie nouvelle a été protégée plus d’une fois.
***
Comment ma rencontre avec Jeanne Le Ber a-t-elle transformé ma vie spirituelle? En me faisant découvrir une spiritualité qui venait me rejoindre au plus profond de mon être. Spiritualité que je n’ai cessé d’approfondir.
Le message qui transparait de la vie de Jeanne est toujours actuel. Voici ce qu’elle nous livre par sa vie :
Et en ce temps particulier de pandémie et de semi-confinement que nous vivons, Jeanne ne nous invite-t-elle pas à découvrir, explorer et développer la dimension spirituelle de notre vie en allant à la rencontre de qui nous sommes au plus profond de notre être pour devenir en plénitude la merveille de Dieu que nous sommes?
***
Le tombeau de Jeanne Le Ber est situé dans la Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours dans le Vieux-Montréal.
Certaines de ses œuvres de broderie sont à la Basilique Notre-Dame et à la Maison Saint-Gabriel.
Il existe plusieurs livres sur Jeanne Le Ber, mais pour en apprendre davantage par le Web
Les Sœurs Recluses Missionnaires et la Famille Reclusienne
L’Œuvre des Tabernacles
(Photographie : une pale brodée par Jeanne Le Ber que j'ai photographiée lors d'une exposition à la Maison Saint-Gabriel.)
Chantal Roussety
05.01.2022 23:12
Oui,cette épidémie où nous sommes tous et toutes confinés(es)nous permet d'approfondir notre relation à Jésus et la souhaiter au monde
Derniers commentaires
20.11 | 20:16
AMEN! MERCI beaucoup chère Martine. Très inspirant et éclairant. Gérard
11.10 | 14:26
S'abandonner à sa volonté et lui faire confiance.C'est ce que je retiens de ton texte,Merci Martine
10.10 | 15:16
MERCI chère Martine! C'est réconfortant!
18.06 | 17:44
Ton écrit souligne le lien d'unité qui unit la crèche, la croix et l'Eucharistie. Tout est un en Dieu. Un seul Amour qui nous convie à communier à cet Amour. Merci, Martine!